Ne vous fiez pas au titre un brin racoleur qui laisse présager une comédie teen bas de plafond. Nous sommes ici dans l’univers de Judd Apatow, responsable du renouveau de la comédie américaine actuelle.
Je vous avais déjà parlé sur ce blog de Sans Sarah rien ne va, comédie douce-amère sur une rupture mal consommée ou bien de En Cloque, mode d’emploi, conte sur un couple mal assorti par des liens alcoolisés et un bébé surprise.
Mon moniteur d’auto-école, dans un grand accès de philosophie m’avait infligé cette leçon : pour devenir adulte, il faut obtenir son permis (bien sûr) et tomber amoureux.
Les films de Judd Apatow parlent de ces grands adultes qui ne sont pas encore tombés amoureux et qui s’enlisent dans une culture adolescente ( comics, potes, jeux vidés et cie) et ce, avant le moment forcément inattendu où l’amour, le vrai, leur tombe dessus.
Dans cette optique, 40 ans, toujours puceau, premier film du réalisateur, nous introduit dans cet univers avec une figure extrême : un puceau de 40 ans.
Le film nous place du point de vue de ce personnage, interprété par Steve Carell : celui-ci, vendeur dans un magasin électroménager est un employé discret, vivant seul et ne faisant pas de vagues. Jusqu’au jour où l’un de ses facétieux collègues découvre sa vraie nature : il est puceau ! Sa nouvelle bande d’amis décide alors de tout faire pour initier notre héros aux plaisirs de la chair.
Le film est précurseur des bro movies ( films de potes) tels que Very Bad Trip ou I Love You Man qui pullulent en ce moment : la bande d’amis du héros sont à l’image des geeks affectionnés par le réalisateur : en apparence obsédés, ils se révèlent profondément romantiques. Si le film n’évite pas les traditionnelles scènes inhérentes au comique américain telles que le vomi ou autres érections, il a la politesse de ne jamais vraiment se moquer des personnages. Un film drôle, à la fois agréablement nonchalant et bourrin : à voir et à offrir !
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